le Ménélik vu par Jean Roulier

Le Ménélik intègre la bibliothèque de Jean Roulier et sur son excellent site bibliophilique, voici la recension de son auteur :

À la fin du dix-neuvième siècle, l’Abyssinie des hautes terres attire des explorateurs venus du monde entier. Certains, équipés d’un matériel photographique, enregistrent les premières images du pays de ce roi du Choa, Ménélik II, qui devient en novembre 1889 Negusse Negest, Roi des rois d’Éthiopie. Le livre rassemble une iconographie en grande partie inédite composée essentiellement de photographies provenant de collections publiques et privées, mais aussi d’illustrations en couleurs (chromos, presse), de gravures et de nombreuses cartes. Réalisé avec le soutien de l’ambassade de Suisse en Éthiopie, l’ouvrage constitue une suite à l’exposition Alfred Ilg. L’Ingénieur et le Roi présentée au musée d’Art moderne d’Addis Abeba en 2016 à l’occasion du 100e anniversaire de la mort de l’ingénieur Alfred Ilg. Trois éditions paraissent en ce début d’année 2020 : en langue française, en langue anglaise (traduction Yves Marie Stranger), en langue amharique (traduction Brook Beyene). Un très beau livre imprimé sur Munken Print White, couverture cartonnée sur Efalin, marquage à chaud du titre sur film rouge, tranchefile. Avec des reproductions d’œuvres de Hailu Kifle. AMARNA éditions * Format 20,5 cm x 27 cm x 4,5 cm * Poids 1,6 kg.

Plus d’informations sur le site dédié : https://www.menelik.eu/

Source : http://huguesfontaine.eu/menelik/

Hugues Fontaine est un réalisateur français, photographe, éditeur et commissaire d’exposition. On lui doit des travaux concernant l’Ethiopie comme « Un Train en Afrique » (2012), « Arthur Rimbaud photographe » (2019) et « Ménélik » (2020). L’exposition « Alfred Ilg. The engineer and the king » (2016), dont il a été le commissaire, a mis en valeur la collection de photographies du conseiller suisse de Ménélik cédée par la famille Ilg au Musée d’ethnographie de l’Université de Zürich. L’ambassade suisse à trouvé en M. Fontaine un chercheur qui ne se contente pas de redécouvrir des photographies mais qui prend la peine de les analyser, de les décrire et de les comparer avec celles issues d’autres fonds. On appréciera tout particulièrement sa détermination à découvrir l’auteur des photographies, ce qui est loin d’être une sinécure lorsqu’on sait le peut de reconnaissance artistique qu’avait la photographie à la fin du XIXème siècle. Il est l’artisan de l’exposition « Rimbaud photographe » tenue à Charleville-Mézières en 2019 et de celle tenue à Nîmes « Rimbaud-Soleillet I Une saison en Afrique ».

L’exposition « Rimbaud photographe » tenue à Charleville-Mézières en 2019 a démontré que l’acharnement peut amener à surprendre les Rimbaldiens, généralement réticents à admettre qu’il existât encore des choses à dire sur leur poète. Il ne faudrait pourtant pas croire que l’acharnement consiste à utiliser les meilleurs mots clés dans les moteurs de recherches. Le travail d’Hugues Fontaine est la preuve que le verbe chiner n’est pas à retirer du dictionnaire pour raison d’obsolescence.  Sinon, comment expliquer que les Ethiopisants, si renommés soient-il, aient pu passer à côté du fond photographique de Paulitschke déposé au KHM-Museumsverband, Weltmusem à Vienne et accompagné du registre méticuleusement tenu par le chercheur autrichien ? L’explication se trouve chez Paulitschke, lui-même, qui nous a offert des études inestimables, fruit d’une étude éclectique, laborieuse au XIXème siècle. La somme d’information de première main que Paulitschke a fournie à la suite d’un des plus courts séjours en Abyssinie par un scientifique, deux mois, est unique dans l’histoire des études éthiopiennes. La voie que s’est ouverte M. Fontaine est libre. On ne peut que l’encourager à inonder les études éthiopiennes, les passionnés, les amateurs de photos du trésor que recèlent les musées et autres archives.

Chercherait-il des pistes ?

Qu’il commence par convaincre M. Guéry de rééditer son « D’un continent à l’autre, EJ Bidault de Glatigné ». En rupture de stock avant d’avoir paru (2016). Faut-il s’en étonner ?

Ensuite, il n’a qu’a suivre le programme qu’il peut trouver à la page des « crédits photographiques » de ses propres livres :

Fond du photographe Kohanovski.

Fond du photographe Lebedinskiy.

La réédition du l’atlas du Royal Engineers.

Fond photographique de Friedrich von Kulmer.

Fond photographique de Hénon.

Fond photographique de Paul Buffet.

Fond photographique de Ludwig von Höhnel.

Fond photographique de Maurice de Coppet.

Fond photographique de Porquier.

Fond photographique de Savouré.

Fond photographique de Parmentier.

Fond photographique de Lebedev.

Et de tant d’autres. On attend avec impatience le prochain opus !

Biblethiophile, 19.04.2020

Article d’Hugues Fontaine, Paris, 29 septembre 2020: https://www.rimbaudverlaine.org/en/news/arthur-rimbaud-and-king-menelik-shoa/

 

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